Intitulé du thème/Travailler avec les Gens du voyage




Aujourd'hui, les Travailleurs sociaux travaillant auprès des Gens du voyage (Gitans, Rom, Tsiganes, Manouches,…) sont confrontées à des difficultés et des questionnements concernant à la fois les demandes des populations (parfois leur non-demande) ainsi que les réponses à apporter en termes de projet d'accompagnement ou de prise en charge, d'éducation des jeunes enfants et d'accès à des dispositifs de droit commun (santé, éducation, formation, accompagnement à l'emploi).

En même temps, des équipes, sur les terrains d'intervention ont, pour certaines, acquis une expérience, des connaissances, et des savoir-faire innovant par rapport à ces questions. C'est donc dans une perspective de questionnements de l'accompagnement de ce public, mais aussi en termes de ressources mobilisables – en interne et en externe - que nous proposons d'engager un travail de "recherche-action" auprès des Gens du voyage…

A partir de cette approche singulière, c'est bien aussi la question de l'interculturalité qui sera mise au travail, de la citoyenneté et des rapports du vivre-ensemble dans notre société…

-Présentation du projet de recherche, projet d'action collective, préparation d'un évènement …)

Développer une connaissance des modes de fonctionnement communautaire propres aux Gens du voyage

Echanger sur les pratiques et les expériences de travail des Gens du voyage. La question de la pertinence de l'intervention sociale, des actions éducatives, d'insertion et/ou d'intégration sera alors débattue.

Développer un savoir-faire et des modes d'intervention à partir d'expériences réussies de travail auprès des Gens du voyage, en recensant et en analysant les projets en cours

Envisager des modes opératoires alternatifs

Construire du diagnostic et de l'évaluation partagée en y associant les bénéficiaires

Construire un espace ressource numérique à la fois en direction des travailleurs sociaux, des partenaires directs de l'action de recherche-action mais aussi vers d'autres partenaires éventuels, qui permette à la fois de capitaliser les expériences et les connaissances développées par l'ADDAP( Association Départementale pour le Développement des Actions de Prévention) , de témoigner de ces expériences, et, enfin, de créer des liens, et des contacts pour préparer de futures actions…

jeudi 14 janvier 2010

Petite Histoire des Roma

QUI SONT LES ROMA:


En 1971, les Tsiganes, les Gitans, les Gypsies, les Manouches, les Sinti et tous ceux que l'on appelle Bohémiens ont décidé, comme ils formaient le même peuple d'être désignés par non unique auprès de l'O.N.U. et des gouvernements des pays du monde.


Il ont choisi le non de Roma qui existe dans la plupart des dialectes avec des sens voisins. Roma est un pluriel, on ne doit donc ajouter de "s". Au singulier, on dit "Rom" pour un homme, "Romni" pour une femme. On peut aussi utiliser l'adjectif correspondant: "Romano chavo" pour "un garçon tsigane" et "Romani chay" pour "une fille tsigane".



L'AVENIR:


Ce que veulent les Roma c'est leur intégration, pas leur assimilation: c'est à dire entrer dans la société moderne sans forcément être obligés de renoncer à leur culture et à leurs traditions. Être de vrais citoyens sans obligatoirement ressembler aux Gajé.


Les Roma ont survécu pendant 1000 ans alors qu'ils étaient pourchassés et maltraités partout. Ils ont survécu grâce à leur sagesse et leur force morale et ils ont apporté beaucoup aux peuples qu'ils ont rencontrés bien que ces peuples ne le reconnaissent pas.

Les Roma ne veulent pas perdre cette richesse pour ressembler aux Gajé. Quel spectacle les Gajé ont-ils montré aux Roma depuis 1000 ans? Beaucoup de chose très bonnes,mais aussi des guerres continuelles, le racisme, l'intolérance, le pouvoir absolu de l'argent, des progrès techniques qui ne se préoccupent pas de l'homme...etc. Les Roma ne peuvent donc pas prendre le mode de vie des Gajé comme modèle puisque celui-ci ne leur a pas prouvé sa supériorité.

Ils ne veulent donc pas être semblables aux Gajé,ils veulent rester eux- même avec leur culture. Ils ne veulent pas être assimilés.


Est-ce pour autant qu'ils veulent rester dans leur misère et leur sous-développement actuels? Non. Ils veulent d'abord être considérés comme des êtres humains à part entière c'est a dire que soient respectés les droits de l'homme à leur égard. Ensuite, ils veulent pouvoir intervenir dans le monde moderne et y prendre toute leur place. C'est pourquoi, de plus en plus de Roma deviennent des personnage importants: médecins, professeurs, hommes politiques, prêtres, savants...etc. Cette élite,fière de ses origines n'est pas seulement au service des Roma, elle intervient dans le monde des Gajé et fait progresser l'humanité tout entière. Cette participation des Roma qui contribue à l'évolution de toute la société est l'intégration. La preuve en est que certains Roma ont été les premiers à communiquer sur internet avec des ordinateurs.


christophe 14 janvier 2010 à 17h

lundi 21 décembre 2009

Résumé du livre: "les funambules de l'histoire. Les tsiganes entre préhistoire et modernité" par Claire Auzias. Ed; la Digitale, 2002.

Leur origine

L'origine de cette population si particulière n'est pas clairement définie. Les recherches se joignent sur un point: ce peuple viendrait d'Inde et plus précisément de la région du Penjab. Les raisons quant à leur nomadisme reste inconnue, mais les chercheurs et spécialistes de la question penchent pour des raisons de guerres ou de famines ou encore dues à la dureté des conditions écologiques (montagne, steppe).
Il existe une légende persane qui expliquerait ce nomadisme:
Le roi de Perse pria le roi d'Inde de lui procurer des musiciens pour l'égayer. Lequel lui manda 12'000 Luri (tsiganes) musiciens. Le roi de Perse fit ramener 10'000 Luri et leur donna à chacun un boeuf et un âne pour en faire des agriculteurs. Il leur fit livrer du blé. Les Luri mangèrent les boeufs et le blé. Le roi leur dit: "Vous n'auriez pas pu dissiper les semences, le blé en herbe et la récolte? Maintenant vos ânes vous restent, chargez-les de vos bagages, préparez vos instruments de musique et mettez-y des cordes de soie!" Encore aujourd'hui les Luri errent dans le monde, cherchant leur vie, compagnons de gîte et de route des chiens et des loups. Et toujours sur les chemins pour voler jour et nuit.

Selon John Sampson (1926) c'est en Perse que les tsiganes se scindent en deux groupes:
-Ceux du sud se dirigèrent vers la Palestine, la Syrie, Bagdad et l'Egypte. Ce sont les Doms, localement appelés Nawar.
- D'autres sont resté en Inde jusqu'à la conquête arabe puis sont allés vers l'Arménie. On les appelle les Loms.
D'après Miklosich, les Byzantins ont appelés tsiganes les Roms qui arrivaient d'Arménie. Ces derniers arrivent en occident en 1417.
La chrétienté occidentale commença à les expulser au nord de Paris. Le Concile de Trente (1545-1563) les exclus de l'accès au sacerdoce.
A partir du XIII ème siècle les tsiganes apparaissent dans les archives écrites (une date, un lieu, un événement...)

L'esclavagisme

Les tsiganes se trouvant dans les Balkans doivent se réfugier en Roumanie suite à l'invasion Turque. Les roumains les feront esclaves durant 5 siècles. Ceux qui échappent à l'esclavage traversent la Hongrie, la Pologne, la Tchéquie. Ils arrivent en France présentant des saufs-conduits du roi de Bohème et furent donc appelés "Bohémiens". La révolution de 1848 mit fin à l'esclavage roumain.

La Renaissance

Durant la période de la Renaissance, les tsiganes sont expulsés de France. Mais en même temps des savants s'y intéressent. C'est donc au XVI ème siècle qu'apparaît la première mention de Rrom disant venir d'Inde, la première liste de mot romani dans le "Fyrst book of the introduction of knowledge".

En 1504, Louis XII est le premier roi de France à prendre des mesures pour les chasser du royaume. En 1561, Charles IX ordonna de raser la barbe aux hommes et les cheveux aux femmes qui resteront dans le royaume.
Au XVIII ème siècle les grandes compagnies de bohémiens se séparent pour être moins repérables et ne pas être envoyés aux galères.

Le siècle des Lumières

Pour la philosophie des Lumières on est "bohémien de profession", ce n'est pas un sang qui coule, c'est une activité sociale. Cette culture ne peut plus, après le siècle des Lumières et l'avènement de la révolution française, être pensée autrement que comme un choix collectif de groupe et non une détermination atemporelle divine.

L'émancipation des Rroms (1848-1900) est le fait majeur du XIX ème siècle Européen. Il équivaut, en ampleur, à la libération des Noirs des Etats-Unis. L'émancipation est votée en juin 1848. C'est à ce moment que le journal "Le Bohémien de Paris" voit le jour. C'est l'acte de naissance des Bohémiens dans la conscience révolutionnaire. Le poème de Beaudelaire "Le bohémianisme", marque le sommet d'art que suscitèrent ce peuple.
Les romantiques ont définitivement introduit les Rroms dans les sociétés occidentales, en soulignant le bonheur de les voir passer, déranger l'ordre rural sur une place de village.

Le racisme

Elisée Reclus fut un auteur reconnu et s'est penché sur les Rroms durant le XIX ème siècle. Dans "L"Homme et la Terre" on peut lire:
Ainsi ont fait les peuples d'Europe pour les Tsiganes, ces descendants de caste hindoue errant jadis de village en village, de foire en foire, pour échanger des chevaux, étamer des casseroles, vendre des simples, dire la bonne aventure. Aussi longtemps que ces nomades furent les plus habiles dans ces diverses industries, il fallut bien s'accommoder de leur passage et de leur bref séjour sur le champ de foire ou dans quelque lande voisine; mais dès que la société locale eu parmi les siens tout un personnel de maquignons, de rétameurs, d'herboristes, de sorciers, aussitôt les bohémiens de passage furent accusés de tous les crimes, on vit en eux des voleurs de chevaux et surtout des ravisseurs de femmes et d'enfants. Soupçonnés et décriés, chassés des communes rurales, traqués dans les villes et dans les bourgs, il ne leur restait, sous peine de mort par inanition, qu'à tâcher de se perdre dans le prolétariat par la dispersion. D'ailleurs, ils étaient tenus pour si peu de de chose que les lois ne semblaient pas faites pour eux; on les emprisonnaient ou les déportaient par mesure administrative, nombre d'entre eux, sous le 2ème empire napoléonien, furent ainsi expédiés en Guyane, d'où ils ne sont point revenus. Du moins dans l'Europe orientale a-t-on dû les respecter d'avantage à cause de leur grand nombre, ainsi en Hongrie, où ils sont près de 100 milles et où leur talent musical les rend absolument indispensables dans toutes les noces et fêtes de village, on les a, de force, fixés au sol en leur donnant des terres qu'ils finissent par cultiver comme leurs voisins d'autres races...

Un racisme antérieur avait pris place dans la naissance de la modernité, au XVI ème siècle. Dès le milieu du XIX ème, l'idéologie raciste se répend dans toute l'Europe.

La Musique

En 1872 Friedrich Nietzsche publie "La Naissance de la tragédie enfantée par l'esprit de la musique". Pour lui le tragique n'est pas la drame mais la "forme esthétique de la joie". Ce qui est tragique c'est la joie. Ce concept s'applique aux Rroms et à leur musique car elle peut présider aux fêtes, aux cérémonies, rituels et conduire la communauté au sentiment de fusion. Ces festivités sont passionnelles et exubérantes. Elle les conjure dans un rite où ils réalisent de ne pas s'apitoyer sur leur sort mais de transformer en rire, en joie de vivre le présent.

Le flamenco, comme la musique tsigane de Hongrie, nous apprend 2 choses:
- d'une part les Rroms ont conservés une musique orientale dans leurs expressions, cérémonies.
- d'autre part, la mélodie gitane procède d'une gamme enharmonique, significative de l'Orient.
Selon les spécialistes, la base de leur musique vient de la musique indienne et/ou perse.

Pour Franz Liszt leur musique est leur identité culturelle. Ils ont dû chanter pour "écrire leur histoire".

jeudi 3 décembre 2009

Rrom, tsigane, gitan, manouche.... quelle nom pour qui?

Une théorie sur la signification et l'origine des termes pour désigner les "gens du voyage" selon la source suivante: Malherbe Michel, "les langages de l'humanité", Paris, Robert laffont, coll. "Bouquins", 1995. Pages 197-198.

Rrom: signifie "Homme" en hindi. Cette population s'est elle-même donnée ce nom. Nous l'écrivons avec deux "r" pour ne pas confondre sur les passeports avec les Roumains. Habituellement ce sont les tsiganes d'Europe Centrale que l'on désigne ainsi.

Tsigane: vient du grec "Athinganos" qui signifie "celui qui ne veut pas toucher ni être touché". Ce terme désigne les Rroms indistinctement de leur pays d'accueil.

Gitan: les tsiganes arrivés en Grèce au IXème siècle se sont regroupés dans le Péloponnèse au pied du mont Gype. Les voyageurs italiens appelèrent ce lieu "la petite Egypte" et leurs habitants "Egyptiano". Le même mot a donné gitano en Espagne, gitan en France et gypsy en Grande-bretagne. En France le mot gitan désigne les tsiganes du Midi vivant près des Saintes-Maries-de-la-Mer.

Sinti: ce sont les tsiganes des régions germanophones qui ont été déportés et exterminés en partie par les Allemands durant le Seconde Guerre Mondiale.

Bohémien: ce sont les premiers tsiganes arrivés en France et venaient de Bohème.

Manouche: ce terme est d'origine tsigane et provient du mot "mnouch" qui signifie "homme". On dit qu'il sert à désigner la moustache que porteraient la plupart des gitans.

Romanichel: c'est un terme dérivé de "Romani Cel" en tsigane et qui signifie "groupe d'hommes". En français, le mot a pris par extension le sens de "vagabond" ou "personne sans domicile fixe".

mardi 3 novembre 2009

bonjour à toutes et tous...

voici donc le blog qui se met en place...

j'espere que nous saurons ensemble le faire vivre...

Message pour Freddy : peut-être serait-il bon d'en préciser le mode d'emploi !

à bientot - drum bun - latcho drom !

gfernandez